Histoire de la commune
La création de Niangoloko remonterait dans les années 1700 suite à l’installation du peuple gouin qui serait venu du Ghana actuel précisément de « Komansé » (actuel Kumassi) et du pays ashanti. Le village de Ouangolodougou situé plus au sud de la commune serait le plus ancien, suivi de Dangouandougou, Yendéré et Niangoloko.
La signification de « Niangoloko » est diversement interprétée selon les sources. La tradition orale raconte que le village a été fondé par un chasseur du nom de SIRIMA Mambia, accompagné de sa femme Niangol, qui seraient venus de la Côte d’Ivoire à la recherche de gibiers dans les environs de l’actuel village de Timperba. A l’époque, toute la zone était bien giboyeuse, toute chose qui a attiré l’homme. La femme commercialisait une partie de la viande rapportée de la chasse (sous un kapokier, qui de nos jours, n’existe plus7), ce qui a emmené le couple à se stabiliser et à attirer d’autres personnes venues d’horizons divers. Le nom de Niangoloko fut donné au village en mémoire de la femme qui s’appelait Niangol. Les différents Chefs de canton qui ont succédé Mambia sont Moutiéri, Mamandankounan, Kamélékounan, Nambon, Kamon et HEMA Baba Frédéric (actuel Chef de canton).
Placée sous commandement de l’administration coloniale de Soubakaniédougou, Niangoloko a été érigé en poste administratif le 29 mai 1967 puis en sous-préfecture le 27 avril 1979. Suivant l’Ordonnance n°84-055/CNR/PRES du 15 août 1984 portant découpage du territoire national en 30 provinces et 250 départements, Niangoloko fut érigé en département. La commune de Niangoloko fut créée par zatu AN IV-037/CNR/MATS du 21 mai 1987. Depuis le lancement du processus de décentralisation en 1993, Niangoloko fait partie des 49 communes urbaines du Burkina Faso8. La commune est à son cinquième Conseil municipal élu depuis 1995.
Sur le plan organisationnel, le territoire du noyau urbain de la commune de Niangoloko est subdivisé en neuf (09) secteurs dont deux excentrés, à savoir les villages de Tounoura et Diakora (secteur 08) et celui de Diolèna (secteur 9). Avant les opérations de lotissements, on avait plutôt une organisation en grands quartiers qui se présentait comme suit :
– le quartier Tchitchiara qui couvre les secteurs 1, 2 et 4 ;
– le quartier Idoro subdivisé en Idoro 1 couvrant le secteur 6 et Idoro 2 couvrant les secteurs 5 et 7 ;
– le quartier kaatatchiinni couvrant le secteur 3 ;
– le quartier Diagotatchiinni couvrant le secteur 8 (Source : Entretien avec le Chef de canton, novembre 2018).
7 Cet arbre était situé entre l’actuel maquis « Galaxie » et la cour de la chefferie de terre, précisément dans la cour du nommé Forontomougou
8 Cependant, Niangoloko n’est pas chef-lieu de province à l’instar des villes de Garango, Bitou et Pouytenga Il faut noter que chaque quartier était sous l’égide d’un responsable qui coordonnait la tenue des évènements sociaux et gérait les éventuels conflits au sein du quartier et répercutait les informations qui venaient du sommet à la base et vice-versa.
Avec l’adoption de la loi n°055-2004/AN du 21 décembre 2004 portant Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT), qui a instruit la fusion des limites territoriales des communes à celles des départements, quinze (15) villages administratifs du département ont été ainsi rattachés à l’espace communal. Ce sont : Yendéré, Kakoumana, Karaborosso, Tondoura, Koutoura, Mitiéridougou, Dangouindougou, Timperba, Ouangolodougou, Kimini, Tierkora, Folenzo, Diefoula, Bokouo et Nofesso. Ces villages situés plus au nord et au centre de la commune, sont inter-reliés par des routes nationales, régionales, départementales et des pistes. Les villages les plus enclavés ou difficiles d’accès par des voies bien dégagées sont Bokouo, Diéfoula et Tierkora.
Le territoire communal couvre une superficie de 2 880 km2 soit 18,47% du territoire de la province de la Comoé (15 597 km2). Le noyau urbain actuel occupé couvre une superficie de 75 km2, soit 3,75% du territoire communal.