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Commune de NIANGOLOKO

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GOUVERNANCE LOCALE

GOUVERNANCE LOCALE

La gouvernance locale est l’élément fondamental pour le succès du développement local. Elle couvre une diversité de dimensions regroupées dans l’institutionnel, le règlementaire, les ressources humaines, les ressources financières et matérielles, le partenariat, la concertation, la transparence, la redevabilité, etc.

La commune urbaine de Niangoloko présente des caractéristiques assez variées dans ces différents

domaines liés à la gouvernance locale.

 I ORGANISATION ET GESTION MUNICIPALE

1. Composition et fonctionnement de l’administration municipale

Les organes de gestion communale sont :

L’Organe délibérant qui est le Conseil Municipal. Il a pour mission la définition, l’élaboration et l’adoption des grandes orientations de développement de la commune. Il est également chargé du suivi de l’action du Maire et de l’exécution des plans de développement et du budget.

Le Conseil Municipal, élu pour un mandat de cinq (05) ans, est composé de 48 Conseillers municipaux dont deux (02) par secteur et par village en moyenne répartis comme suit par parti politique.

Tableau 27 : Composition du Conseil Municipal de la commune de Niangoloko

Partis politiques Nombre de
Conseillers
municipaux
SEXE
M F
Mouvement du Peuple et le Progrès (MPP) 35 34 01
Union pour le Changement et le Progrès (UPC) 05 05 00
Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) 04 04 00
Nouveau Temps pour la Démocratie (NTD) 04 04 00
TOTAL 48 47 01

 

Source : Mairie de Niangoloko, septembre 2018

Dans l’ensemble, on note que les femmes ne sont pas du tout représentées dans le Conseil municipal. On ne compte qu’une seule femme du parti majoritaire, le MPP. Aussi, il ressort que la grande majorité des Conseillers municipaux est illettrée ; ce qui rend difficile la prise en charge de leur rôle et de leurs engagements vis-à-vis des populations à la base.

Par ailleurs, l’organe délibérant comprend des Commissions permanentes à savoir la Commission des Affaires Générales, Sociales et Culturelles (CAGSC) qui compte 12 membres, la Commission des Affaires Economiques et Financières (CAEF) avec 12 membres, la Commission Environnement et Développement Local (CEDL) avec également 12 membres et la Commission de l’Aménagement du Territoire et Gestion Foncière (CATGF) qui compte 12 membres statutaires.

En somme, le Conseil Municipal connaît un fonctionnement normal et régulier au rythme d’une

session par trimestre avec une participation acceptable des Conseillers municipaux.

L’Organe exécutif (le Maire) est élu par l’instance délibérant et il est chargé de l’exécution des décisions du Conseil Municipal. Le Maire est le chef de l’administration communale, l’ordonnateur du budget, l’officier d’état civil et de police judiciaire. Il est aussi le président du Conseil Municipal. Il est secondé par 02 Adjoints.

 

Les services municipaux

Les services municipaux sont structurés de la manière suivante :

– Le Cabinet du Maire composé de 8 agents ;

– Le Secrétariat Général composé de 2 agents ;

– La Direction des Affaires Financières et du Budget (DAFB) composée de 3 agents ;

– La Direction de la Questure animée par un seul agent ;

– La Direction des Services Techniques Municipaux (DSTM) comptant 7 agents ;

– La Direction des Affaires Foncières et de l’Habitat (DAFH) animée par un seul agent ;

– La Direction des Affaires Administratives (DAA) composée de 5 agents ;

– Le Protocole ;

– Le chargé de Communication.

Les Conseils Villageois de Développement (CVD)

Les CVD constituent l’Organe consultatif. Ils sont mis en place par le Conseil Municipal pour donner des avis sur toutes les questions relatives aux actions de développement des villages rattachés à la commune. Les membres participent à la conception, à la coordination et la mise en œuvre du plan de développement de leurs villages respectifs. Aussi, concourent-ils à l’animation des différentes commissions spécifiques mises en place par le Conseil Municipal pour la gestion et la promotion du développement local.

Au niveau de la commune de Niangoloko, la mise en place des CVD se présente comme suit.

Tableau 28: Etat de mise en place des Conseils Villageois de Développement

Localisation Mis en place
(oui/non)
Fonctionnel
(oui/non)
Boko Oui oui
Dangouindougou Oui oui
Diéfoula Oui oui
Folonzo Oui non
kakoumana Oui oui
Karaborosso Oui oui
Kimini Oui oui
Koutoura Non non
Mitiéredougou Oui oui
Nofesso Oui oui
Ouangolodougou Oui oui
Tierkora Oui oui
Timperba Oui oui
Tondoura Oui oui
Yendéré Oui non
Total 14 12

 

Source : Mairie de Niangoloko, septembre 2018

Au total, 14 villages sur 15 ont pu mettre en place leurs CVD mais 02 ne sont pas fonctionnels jusque-là. Il s’agit de Yendéré et Folonzo. Le village de Koutoura est le seul à ne pas disposer d’un CVD et ce, à cause d’un problème de chefferie qui serait toujours latent ; toute situation qui n’est pas de nature à permettre une cohésion sociale paisible et partant un développement communautaire partagé.

2. Ressources humaines

L’administration municipale est faiblement dotée en ressources humaines (confère tableau suivant) chargée de la conception et de l’exécution des grandes orientations de la politique communale.

Tableau 29: Répartition des agents permanents par service selon leur catégorie professionnelle

Emploi Catégorie Effectif Affectation (service)
Technicien Supérieur en maîtrise

d’ouvrage des Collectivités Territoriales

B1 01 Direction des Services Techniques

Municipaux (DSTM)

Assistant des Affaires Economiques B1 01 Personne responsable des Marchés/

Régisseur

Agent domanial B3 01 Direction des Affaires domaniales et

foncières

Adjointe Administrative C1 01 -Cabinet ;

-Secrétariat Particulier

Adjointe Administrative C1 01 Questure
Secrétaire C1 01 Etat-civil
Agent comptable C2 01 Direction des Affaires Financières et

du Budget (DAFB)

Agent comptable C3 01 DAFB
Agent d’Etat-civil C3 02 -Etat-civil ;

-Protocole

Agent de Bureau C3 01 DSTM
Brigadier de Police Municipale D1 04 Police Municipale
Agent de bureau D3 01 Secrétariat Général
Secrétaire Dactylographe D3 01 Etat-civil
Chauffeur D3 01 DSTM
Agent de bureau E3 01 Etat-civil
Chauffeur E1 01 DSTM
Manœuvre E2 03 DSTM
Garde meuble E3 01 Résidence du Maire
TOTAL   24  

 

Source : Mairie de Niangoloko, septembre 2018

Les agents de la Mairie mis à la disposition d’autres structures sont présentés dans le tableau.

Tableau 30: Agents de la Mairie mis à la disposition affectés à d’autres structures

Services d’affectation Catégorie Effectif
Lycée municipal D 01
Service des impôts C 01
Perception D 01
Contrôle financier (Banfora) D 01
Haut-Commissariat (Banfora) E 01
Garderie C 01
TOTAL   06

 

Source : Mairie de Niangoloko, septembre 2018

 

Au total, la Mairie a un effectif de 30 agents dont 24 permanents répartis entre les différentes structures techniques et 06 mis à la disposition d’autres structures. En plus du Maire et ses deux adjoints, du Secrétaire Général (Administrateur civil), d’un caissier chargé des amendes de la police municipale, la Mairie a un effectif global de 35 personnes. Il n’existe pas d’agents contractuels travaillant pour la Mairie.

Dans l’ensemble, on note que la Mairie dispose seulement de 03 agents permanents de catégorie B et 7 agents de catégorie C. Il n’y a pas d’agents de catégorie A. Toutefois, le dévouement des agents par rapport à l’accomplissement de leurs tâches est réel et perceptible. Cependant, l’insuffisance de formation et la précarité des moyens matériels et financiers réduit leur efficacité dans la réalisation des actions. Une telle situation pose la nécessité de renforcement de capacités des agents pour mieux prendre en charge les missions qui leur sont assignées et ce, au profit des populations.

3. Ressources matérielles

Grâce au soutien des partenaires au niveau local et national, les ressources matérielles de la commune ont connu une nette amélioration ces dernières années. Ce matériel a été acquis grâce à la coopération décentralisée (29,63% du matériel), aux programmes PRPC et bonne gouvernance (40,74%) et sur fonds propres (29,63% du matériel). Ces soutiens essentiellement orientés vers le matériel de bureau et la logistique ont contribué à relever le niveau d’équipement des différents services. Le tableau ci-dessous présente la situation des ressources matérielles de l’administration communale.

Tableau 31 : Etat du matériel de la Mairie de Niangoloko

Désignation Quantité Année d’acquisition Etat actuel
Ordinateurs de bureau 12   Bon
Ordinateurs portables 22   Bon
Photocopieurs 05 2013 (2) ; 2015 (1) ;

2017 (2)

Passable
Imprimantes (noir blanc) 13 2013 (10) ; 2014 (3) Bon
Imprimantes couleur 01 2017  
Scanner 01 2013  
Vidéo projecteur 00    
Tablettes 00    
GPS 00    
Véhicules de service 03 2016 (1) Passable
Camions benne 02 1995 et 2016 Bon et passable
Motocyclettes 15 2013 ; 2014 ; 2015 ;

2016

Passable
Vélos  
Tricycles 01 2018 Bon

 

Source : Mairie de Niangoloko, Service de la comptabilité, septembre 2018

 

En termes de matériels de bureau et de moyens logistiques, il ressort que la Mairie est suffisamment dotée comparé à l’effectif de son personnel. Toutefois, l’ensemble de l’équipement est dans un état passable. Au niveau des moyens logistiques, on note que la Mairie ne dispose pas de machines (niveleuses, pelleteuses, etc.) ; ce qui devrait lui permettre d’être autonome et d’entreprendre des travaux de reprofilage de la voirie endommagée et d’autres travaux d’intérêt communs.

II Budget et ressources financières

L’analyse des finances locales vise à apprécier la santé financière de la commune, les possibilités d’amélioration des performances financières afin de financer le développement local. Elle permet d’apprécier également la capacité de la commune à assurer des services publics de qualité, conformes aux exigences des citoyens.

1. Recouvrement des recettes et dépenses budgétaires

Le budget de la commune de Niangoloko est organisé en section de fonctionnement et en section

d’investissement comprenant chacune une partie recettes et une partie dépenses comme illustré

dans les tableaux qui suivent.

En termes de recouvrement, les recettes prévisionnelles et de recouvrement évoluent en de scie entre 2015 et 2018. En effet, on note un taux de recouvrement de 75,5% en 2015 et 62,96% en 2016 soit une baisse de 12,54% sur la période 2015-2016. Par contre, on note un taux de recouvrement de 117,42% en 2017 soit une hausse de 51,54% sur la période 2016-2017.

 

Tableau 32 : Recouvrement des recettes par rapport aux prévisions 2015-2017

  Prévisions Recouvrements Prévisions Recouvrements
SECTIONS Chapitre Libellé 2015 2016 2015 2016 2017 2018 2017 2018
SECTION

FONCTIONNEMENT

70 Produit           de

l’exploitation

6 925 000 8 602 000 8 391 000 10 123 500 10 600 000 11 200 000 11 621 400 PM
71 Produits domaniaux 35 140 600 38 098 164 31 415 450 29 191 550 35 370 000 40 177 686 30 477 251 PM
73 Recouvrements et participations 57 530 621 49 952 617 63 695 749 45 153 250 151 162 710 159 873 216 156 134 593 PM
74 Produit divers 22 750 000 90 452 000 31 336 234 93 225 890 133 478 000 106 650 000 171 359 030 PM
75 Impôts et taxes, contributions directes 20 805 836 21 550 000 20 316 475 22 559 675 21 930 000 23 700 000 20 399 587 PM
76 Impôts et taxes indirectes 12 700 000 12 188 000 14 241 299 16 622 927 13 180 000 12 180 000 11 903 521 PM
TOTAL                 Recettes

Fonctionnements

155 852 057 220 842 781 117 664 282 139 040 367 182 028 000 159 007 686 213 739 802  
  11 Réserve 43 196 514 79 881 070 21 140 092 34 345 280 91 946 081 38 791 537 86 970 999 PM
SECTION

INVESTISSEMENT

14 Participation    à

des        travaux

d’équipement

              PM
  TOTAL Opérations non Affectées                
TOTAL Recettes                

 

Source : DAFB/Mairie, Octobre 2018

 

Tableau 33 : Exécution des dépenses par rapport aux prévisions de la commune

  Prévisions Exécutions
SECTIONS Chapitre Libellé 2017 2018 2017 2018 Taux d’exécution %
Montant Montant 2017 2018
SECTION

FONCTIONNEMENT

60 Denrées et fournitures consommées 157 198 302 147 328 767 155 317 414    
61 Allocations- Subvention 18 309 348 173 507 793 17 198 000    
63 Travaux      et     services

extérieurs

38 241 618 44 394 448 27 579 586    
64 Participation               et

contingent au service de tiers

12 940 000 8 440 000 11 939 000    
65 Frais de personnel 64 993 383 126 848 304 55 131 946    
66 Frais de gestion général et de transport 28 338 537 34 369 049 23 288 200    
67 Frais financiers 7 024 000 6 036 000 6 550 000    
83 Excédent         ordinaire

capitalisé

91 946 081 38 791 537 86 970 999    
SECTION
INVESTISSEMENT
TOTAL Dépenses Fonctionnement          
21 Immobilisations

Corporelles                  et
incorporelles

31 901 197 42 259 796 27 428 930      
23 Immobilisation en cours 222 061 719 110 784 561 140 944 546      
    Autres            
  TOTAL Opérations non Affectées            
TOTAL Dépense            

 

Source : DAFB/Mairie, Octobre 2018

 

2. Analyse de la structure budgétaire

Les dépenses et recettes globales sont constituées par la somme entre les recettes de fonctionnement (titres émis) et les recettes d’investissement (titres émis) et la somme entre les dépenses de fonctionnement (mandats émis) et d’investissement (mandats émis). Comme on peut le constater au niveau du graphique, les évolutions des recettes et des dépenses entre 2011 et 2015 sont erratiques.

Graphique 9 : Evolution du budget prévisionnel de la commune de 2011 à 2015

Source : SOJO, SDAU, 2017

Section fonctionnement

La section fonctionnement comprend les recettes de fonctionnement et les dépenses de fonctionnement.

Les recettes de fonctionnement

Les différents chapitres des recettes de fonctionnement sont :

  • les produits domaniaux ;
  • les produits financiers ;
  • les recouvrements, participations, dotations ;
  • les produits divers ;
  • les impôts, taxes et contributions directes ;
  • les impôts et taxes indirects ;
  • les travaux d’équipement en régie et réduction de charge ;

 les produits exceptionnels.

L’évolution des recettes de fonctionnement est erratique avec une moyenne de 139,64 millions entre 2012 et 2016. Cela indique que l’assiette n’est pas bien maîtrisée.

Les dépenses de fonctionnement

Les taux de réalisation des recettes et dépenses de fonctionnement varient respectivement de 65 à 107% et de 74 à 83% sur la période de 2011 à 2015.

Tableau 34 : Evolution du taux de réalisation du budget de fonctionnement de 2011 à 2015

Années

Nature

2011   2012 2013   2014 2015  
Ressources

propres

61 000 000 83 000 000 97 000 000 111 000 000 105 000 000
Subvention       de

l’Etat

73 000 000 78 000 000 42 000 000 97 000 000 168 000 000
Fonds transférés       88 000 000 100 000 000 100 000 000 100 000 000
FPDCT            
PACT           41 000 000 22 000 000    
Total des recettes

de

fonctionnement

65 000 000 83 000 000 79 000 000 97 000 000 107 000 000
Total               des

dépenses           de

fonctionnement

75 000 000 76 000 000 74 000 000 75 000 000 83 000 000

 

Source : SOJO, SDAU, réalisé à partir des données du service de comptabilité, 2017

Section investissement

La section investissement comprend également des recettes et des dépenses.

Les recettes d’investissement

De 2011 à 2015, l’évolution du taux de réalisation des recettes d’investissement est irrégulière. En 2012, le taux de réalisation des recettes d’investissement était le plus bas sur la période considérée en raison d’une mobilisation insuffisante des fonds transférés qui s’élevait à 53%. En 2013, ce taux a atteint son niveau le plus élevé malgré une très faible mobilisation des recettes attendues des PTF (1%) suite à une très forte mobilisation des ressources propres de 3.43%. Cette forte mobilisation des ressources propres s’explique par la sous-estimation autorisée par l’Etat de ces ressources afin de pouvoir équilibrer le budget d’investissement prévisionnel. Globalement, le taux de réalisation des recettes d’investissement de la commune reste insuffisant.

Les dépenses d’investissement

Les taux de réalisation des recettes et dépenses d’investissement ont varié respectivement de 63 à 91% et de 5 à 73% sur la période de 2011 à 2015. Les taux de réalisation des dépenses d’investissement ont une évolution irrégulière entre 2011 et 2015 et sont relativement faibles. Une analyse de la capacité d’autofinancement des dépenses d’investissement est faite à travers la proportion des ressources propres d’investissement dans les recettes totales d’investissement et dans les dépenses d’investissement.

 

Graphique 10: Evolution de la proportion des ressources propres d’investissement entre 2011 et 2015

Source : SOJO, SDAU, 2017, réalisé à partir des données du service de la comptabilité, 2017

Les ressources propres d’investissement de la commune ne représentent qu’une faible proportion des ressources d’investissement totales. Cette proportion varie entre 5 et 12% de 2011 à 2015. La capacité de financement des dépenses d’investissement à partir des ressources propres est aussi faible en général. Elle varie entre 6 et 32% excepté en 2014 où elle a atteint 74%. Pour pallier aux insuffisances, l’Etat à travers son rôle régalien de subsidiarité, appuie la commune en termes de subvention aussi bien pour ses dépenses de fonctionnement que d’investissement, comme illustré dans le tableau qui suit.

Section     2016       2017  
Total recettes
(recouvrement)
Subvention Taux
en %
Total recettes
(recouvrement)
Subvention Taux
en %
Section Fonctionn ement 263 871 166 45 153 250 17,11 457 223 141 156 134 593 34,15
Section investisse ment 165 484 869 81 801 873 49,43 295 788 824 208 817 825 70,60
Total 429 356 035 126 955 123 29,57 753 011 965 364 952 418 48,47

 

Source : DAFB/Mairie, Octobre 2018

3. Mobilisation des ressources endogènes et exogènes

La mobilisation des ressources provient de deux sources principales : les ressources propres à la commune (ressources endogènes) et la contribution des partenaires extérieurs (ressources exogènes).

L’analyse faite sur la situation économique de la commune ainsi que sur sa gestion financière, révèle qu’il existe des possibilités d’amélioration de sa capacité d’autofinancement au regard du potentiel de l’assiette fiscale existant. Aussi, en se référant aux textes de la décentralisation et relatifs aux transferts de compétences et des ressources aux collectivités territoriales, la commune de Niangoloko peut bien augmenter son potentiel fiscal. Ce sont entre autres :

  • Les taxes sur le marché à bétail ;
  • Les taxes sur le bétail en transit sur le territoire communal ;
  • Les taxes de résidence ;
  • Les taxes sur l’utilisation des bornes fontaines ;
  • Les taxes sur l’élevage urbain des animaux ;
  • Les taxes sur les cabarets ;
  • Les taxes sur l’exploitation des produits des carrières (sables, gravier, etc.) ;
  • Les taxes de location de l’espace public ;
  • Les taxes sur le stationnement du train marchandises dans le territoire communal ;
  • Les taxes de vente des récoltes et des fruits et légumes ;
  • Les taxes sur le ramassage des ordures ménagères (si un service communal est effectif) ;
  • Les taxes sur l’utilisation du cimetière municipal (s’il est construit) ;
  • Les taxes sur l’utilisation de la voiture funèbre (si, celle-ci est disponible) ;

Par ailleurs, la création de certaines infrastructures aura une incidence directe sur les recettes fiscales de

la commune. On peut citer :

  • La construction et la modernisation de l’abattoir ;
  • L’ouverture de la gare routière ;
  • La construction de la salle de cinéma ou de spectacle ;
  • La construction de la zone d’activités diverses ;
  • La construction de cimetières ;
  • L’aménagement des espaces verts en aires de détente ;
  • La radio communale ;

En somme, il ressort que l’autorité communale en tant qu’institution devra jouer plus un rôle majeur dans les actons d’investissements structurants au profit des populations que de s’occuper au quotidien du fonctionnement de l’administration communale. Cela voudrait dire qu’il faut plus d’engagement dans la mobilisation des ressources propres (civisme fiscal surtout) et des partenaires pour parvenir à un développement local profitable aux populations dans le court et long termes.