.
.

Commune de NIANGOLOKO

.

PARTENAIRES AU DEVELOPPEMENT & COOPERATION DECENTRALISÉE

I PARTENAIRES AU DEVELOPPEMENT

Les directives de la décentralisation et du PNDES au Burkina Faso prônent la recherche de partenariat pour la réalisation des actions de développement des collectivités territoriales. Celle-ci doit être portée en premier chef par les acteurs des collectivités territoriales elles-mêmes. Dans la commune urbaine de Niangoloko, le partenariat au développement se caractérise par l’intervention des organisations de la société civile, la coopération décentralisée, l’appui des projets et programmes nationaux et internationaux et des services techniques déconcentrés.

1. Organisations de la société civile

Depuis quelques années, on assiste à une émergence des mouvements associatifs dans la commune urbaine de Niangoloko. Il s’agit essentiellement des associations, des groupements de producteurs et des unions. Ces structures, au fil des ans, se sont érigées en véritables intermédiaires entre les populations et les autorités communales. On dénombre plus de 70 associations et groupements (dont plus de la moitié est féminine) repartis dans l’ensemble de la commune mais seulement une quarantaine sont répertoriés par la Mairie (Confère liste en annexe).

Les activités de ces organisations portent essentiellement sur les domaines suivants : l’agriculture, l’élevage, la transformation des produits locaux, la promotion de la femme, l’environnement, la santé, l’éducation, la promotion culturelle et des droits de l’homme, etc. Malheureusement, la plupart de ces associations baignent dans une léthargie du fait du manque d’organisation des acteurs et de financements. L’Association TON créée en 1991 est l’une des associations les plus actives dans le domaine de la production et la commercialisation des produits agro-sylvo-pastoraux et la valorisation des produits forestiers non ligneux). Elle entretient une très bonne collaboration avec les autorités municipales et d’autres acteurs de développement de la commune notamment les associations locales, Diakonia, Save the Children International, l’UNICEF (appui financier dans le domaine de la promotion de la protection des droits des enfants), l’Organisation Internationale sur les Migrations (OIM) pour un appui technique et financier dans le cadre de la protection des droits des migrants, Gebana (commercialisation de la mangue séchée et de l’anacarde brute), Olivea (commercialisation de l’amande de karité, la graine de moringa, la cire d’abeille).

2. Projets et Programmes de Développement

La commune compte plusieurs projets et programmes dont certains ont un rayonnement provincial, régional voire national. Ces partenaires interviennent dans des domaines variés comme l’hydraulique villageoise (forages et puits), l’assainissement, l’environnement, l’agriculture, l’éducation, la santé, les micro-crédits, le renforcement des capacités, etc. Les principaux projets et programmes intervenant dans la commune sont :

  • le Fonds Permanent pour le Développement des Collectivités Territoriales (FPDCT) ;
  • le Programme d’Appui aux Collectivités Territoriales (PACT) ;
  • le Projet d’Appui au Développement Local/Comoé, Léraba, Kénédougou (PADL/CLK) ;
  • Le Deuxième Programme National de Gestion des Terroirs, phase II (PNGT2) ;
  • le Fonds d’Appui aux Activités Rémunératrices des Femmes ( FAARF ) ;
  • le Projet Petite Irrigation et le Projet Riz Fluvial, etc.

 

3. Les services techniques déconcentrés

La commune urbaine de Niangoloko bénéficie de l’accompagnement de l’Etat à travers ses services techniques déconcentrés implantés sur son territoire ou intervenant à partir du Chef-lieu de la province, Banfora. Ce sont:

Tableau 36 : Services techniques déconcentrés dans la commune de Niangoloko

Structures administratives Services départementaux Localisation
Administration Territoriale et de

la Décentralisation

Préfecture Secteur 3
Mairie Secteur 2
Sécurité et Défense Commissariat de Police Secteur 2
Brigade territoriale de Gendarmerie Secteur 3
Commissariat de Police de la gare ferroviaire Secteur 6
Poste frontalier de Police Yendéré
Poste avancé de la Gendarmerie Yendéré
Economie et Finances Bureau de Douane Secteur 6
Service des Domaines Secteur 3
Perception Secteur 3
Postes et Economie Numérique Société Nationale des Postes (SONAPOST) Secteur 3
Office      National      des       Télécommunications

(ONATEL)

Secteur 2
Agriculture Zone d’Appui Technique en Agriculture (ZAT) Secteur 3
Environnement                       et

développement durable

Service   départemental   de    l’environnement,    de

l’économie verte et du changement climatique

Secteur 3
Ressources animales Poste vétérinaire Secteur 5
Zone d’Appui Technique en Elevage (ZATE) Secteur 3

Diéfoula

Energie Société      Nationale       Burkinabé      d’Electricité

(SONABEL)

Secteur 1
Hydraulique Office National de l’Eau et de l’Assainissement

(ONEA)

Secteur 3
Industrie et commerce Magasin sous douane chambre de commerce Secteur 6
Enseignement primaire et post-

primaire

Circonscriptions de l’Enseignement de Base (CEB1

et CEB 2)

Secteurs 3 et

4

Santé humaine Service en charge de la santé (Centre médical) Secteur 6
Recherche et innovation Institut    National    de   l’environnement   et    des

Recherches Agricoles (INERA)

Secteur 7
Action sociale Service départemental de l’action sociale Secteur 3

 

Source : SOJO, inventaire, septembre 2018

La plupart de ces services sont dans des locaux assez vétustes et sans clôture ; toute situation qui les expose à toute sorte de risques (écroulement, cambriolage, attaques terroristes, divagation des animaux, vols d’engins, etc.).

II COOPERATION DECENTRALISÉE

La commune urbaine de Niangoloko entretient très peu de rapports avec des partenaires sous-régionaux et internationaux.

En 2011, la ville de Niangoloko a bénéficié de l’appui de la ville de Perwez en Belgique dans le cadre du Programme Fédéral de la Coopération Internationale des Communes (PFCIC). Elle a pu bénéficier dans le cadre de ce partenariat, d’un appui financier de 8 707 880 FCFA sur un financement prévu de 18 596 750 FCFA, soit 46,82% du financement et ce, en raison de la lourdeur de la procédure adoptée par le partenaire. Toutefois, cette coopération décentralisée a permis la réalisation de nombreuses actions de développement dans la commune notamment l’acquisition de matériels de bureau et de moyens roulants.

En matière de jumelage, la commune de Niangoloko n’est jusque-là pas jumelée avec d’autres collectivités territoriales nationales, sous-régionales et internationales. Elle entretient juste des relations d’amitié avec la ville de Ouangolodougou en République de Côte d’Ivoire avec laquelle elle partage une frontière commune.

Depuis août 2014, un nouveau Comité Communal de Jumelage (CCJ), né des cendres du premier comité de 2004, a été mis en place pour accompagner la Mairie dans la recherche de partenariats et de jumelage afin d’accompagner les actions de développement communal. Des démarches sont déjà en cours à cet effet avec des communes sœurs du Burkina Faso, de la sous-région et du reste du monde.

En somme, selon le diagnostic fait suite au croisement des différentes perceptions des acteurs (Conseillers municipaux, services techniques déconcentrés, société civile, partenaires techniques et financiers, populations, etc.), la commune urbaine de Niangoloko affiche à la fois des forces, des faiblesses, des opportunités et des menaces dans tous les domaines de développement, le tout influencé par son mode de gouvernance locale. Le point qui suit présente de façon synthétique les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces pour chaque domaine.