L’Education

L’éducation

L’éducation constitue un élément fondamental pour le développement local. Dans la commune urbaine de Niangoloko, l’offre éducative est très diversifiée, allant de l’éducation formelle, à celle non formelle structurée autour de l’alphabétisation de différentes couches de la société. Elle est structurée autour de deux Circonscriptions de l’Enseignement de Base (CEB) qui sont : la CEB I et la CEB II pour ce qui concerne le préscolaire et le primaire.

1. L’éducation formelle

C’est un système entretenu par des curricula nationaux et s’effectuant dans des cadres formels.

Trois niveaux soutiennent ce système : le préscolaire, le primaire, le post-primaire et le secondaire.

2. L’enseignement préscolaire

Encore appelé la petite enfance, le préscolaire regroupe l’ensemble des établissements accueillant

les enfants de moins de 5 ans. Le tableau ci-dessous renseigne sur le nombre de ces infrastructures

et l’évolution des effectifs.

Tableau 9: Situation des établissements préscolaires de la commune de Niangoloko

Source : CEB 1, septembre 2018

La commune compte donc deux établissements préscolaires, lesquels sont l’initiative de promoteurs privés et un établissement public situé au secteur 3. Au regard du nombre de populations scolarisables à ce niveau d’éducation, des efforts sont à consentir auprès de l’autorité communale pour inciter ces initiatives.

3. L’enseignement primaire

Selon les CEB I et II, la commune de Niangoloko compte 49 écoles primaires publiques et privées en 2018. Ces écoles comprennent 240 classes formelles et 13 classes sous paillotte soit 5,41% des classes ; ce qui dénote que des efforts sont fournis par l’autorité pour résorber le problème des classes sous paillotte dans la commune. Des 49 écoles de la commune, on compte 42 (soit 85,71%) ont un statut public contre 7 (soit 14,29%) qui relèvent du privé. Cela montre l’importance et la place du secteur privé dans le système éducatif au niveau de la commune urbaine de Niangoloko.

Le tableau qui suit présente la situation de l’ensemble des établissements primaires de la commune

Tableau 10: Etablissements primaires de la commune urbaine de Niangoloko

Sources : CEB 1, CEB 2, septembre 2018

En termes d’évolution des effectifs sur les cinq dernières années, on note une augmentation de la population scolarisée, avec toutefois, une régression entre 2015 et 2016. Le graphique ci-après illustre mieux cette évolution pour l’ensemble des deux CEB.

En 2018, le ratio moyen élèves/classe est de 60 élèves par classe ; ce qui est un peu au-dessus de la norme nationale qui est de 50 élèves par classe et celle préconisée par le Schéma National d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire (SNADDT) 2040 qui est de 30 élèves par classe. Pour ce qui est du ratio élèves/Enseignant, il ressort toujours en 2018 une charge moyenne de 49 élèves par enseignant ; ce qui est acceptable.

Avec un taux moyen annuel d’évolution situé autour de 4,02% au niveau régional, la population scolarisable de la commune à l’horizon 2023 serait de l’ordre de 16 891 élèves. Si l’on se réfère à un ratio normalisé de 50 élèves par classe et si le taux reste constant, cela reviendrait à un total global de 338 salles de classes, soit 98 nouvelles salles de classes à construire d’ici à 2023, donc pour les cinq prochaines années.

Aussi, il ressort que la plupart de ces établissements sont confrontés à des difficultés telles que :

• La vétusté des bâtiments ;
• L’absence de clôture des cours ;
• L’insuffisance et le manque d’entretien des latrines ;
• L’insuffisance voire le manque de points d’eau moderne ;
• L’insuffisance des matériels mobiliers (tables-bancs, bureaux, armoires, etc.) ;
• L’insuffisance du matériel informatique (ordinateur, imprimantes, encre, scanner, etc.) ;
• L’insuffisance de carburant pour les supervisions ;
• L’insuffisance de manuels scolaires ;
• La dotation tardive des écoles en fournitures scolaires, etc.

Au regard de ces constats ajoutés à l’incivisme en milieu scolaire lié aux grèves et sit in, certaines

actions méritent d’être menées pour redorer le blason du système éducatif primaire au niveau de

la commune de Niangoloko. Il s’agit entre autres de :

•  La normalisation des écoles sous paillote ;
• La construction de salles de classes supplémentaires ;
• La réhabilitation des écoles en voie de dégradation ;
• La dotation suffisante et à temps des écoles en fournitures et manuels scolaires ;
• La dotation suffisante des deux CEB en matériel informatique ;
• L’encouragement de la quête de l’excellence scolaire ;
• Le renforcement des capacités des Comités de Gestion (COGES).

4. Enseignement post-primaire et secondaire général

Le post-primaire concerne l’ensemble des établissements qui accueillent les élèves admis au Certificat d’Études Primaires (CEP) jusqu’à la fin du premier cycle de l’enseignement secondaire. Quant à l’enseignement secondaire général, il regroupe l’ensemble des élèves ayant franchi le premier cycle de l’enseignement secondaire général.

La commune urbaine de Niangoloko compte au total 19 établissements d’enseignement post‑

primaire et secondaire général soit 7 publics et 12 privés.

Le Tableau ci-après donne la répartition de ces établissements sur l’ensemble de la commune.

Tableau 11 : Répartition des établissements d’enseignement post-primaire et secondaire

Source : SOJO, enquête terrain, septembre 2018

Le tableau indique que la commune urbaine de Niangoloko compte seulement deux établissements d’enseignement secondaire général public à savoir le Lycée Santa (construit en 1988) situé au secteur 01 et le lycée municipal (construit en 2011) situé au secteur 03 et 5 établissements d’enseignement post-primaire. Le reste des établissements est l’œuvre de promoteurs privés y compris l’Ecole de Formation privée des Enseignants du Primaire (EFEP) incorporée au complexe scolaire Apostolait situé au secteur 5.

Par ailleurs, au regard de la répartition spatiale de l’ensemble des établissements, on note une concentration dans le noyau urbain de Niangoloko. Seuls les villages de Yendéré, de Ouangolodougou et de koutoura disposent d’au moins un établissement d’enseignement post-primaire sur les 15 villages que compte la commune. Cela devrait interpeler les autorités étatiques et surtout communales à un investissement plus substantiel dans ce domaine notamment dans les villages les plus éloignés de la ville de Niangoloko et où la population scolarisable est plus élevée.

6. L’enseignement secondaire général technique et professionnel

L’enseignement général technique et professionnel n’est jusque-là pas effectif dans la commune urbaine de Niangoloko. Un projet de construction d’un établissement d’enseignement technique est en cours. Il est initié par un promoteur privé.

D’une façon générale, la dynamique de l’enseignement préscolaire, primaire et secondaire est très perceptible dans la commune urbaine de Niangoloko. Ces dernières années, on a assisté à une profusion de constructions d’établissements d’enseignement dans plusieurs localités de la commune, surtout par les promoteurs privés ; ce qui a contribué à accroître l’offre éducative dans la commune. Toutefois, l’autorité communale devrait s’investir davantage dans ce secteur étant donné que c’est l’une des compétences clés transférées aux collectivités territoriales à la faveur de la décentralisation.

7. L’enseignement non formel

Il s’agit essentiellement d’un système éducatif qui privilégie la formation des jeunes et des adultes sur des thématiques en relation avec leurs différents domaines d’activités.

Au total, la commune urbaine de Niangoloko compte 21 centres d’alphabétisation ou d’éducation non formelle communément appelés Centres Permanents d’Alphabétisation et de Formation (CPAF). Le tableau qui suit présente leur répartition ainsi que l’évolution des effectifs sur les cinq dernières années.

Tableau 12: Centres de formation non formelle dans la commune de Niangoloko

Sources : CEB 1, CEB 2, septembre 2018

Les CPAF sont généralement implantés dans les villages au regard du taux d’analphabétisme très élevé dans ces localités. Ils constituent un créneau ou une alternative pour permettre aux personnes qui n’ont pas eu la chance de fréquenter l’école classique, de savoir au moins lire et écrire et d’être plus ou moins autonomes dans leur vie sociale et économique.

D’une manière générale, l’éducation présente aussi bien des atouts que des contraintes dont la levée est primordiale pour l’épanouissement du secteur.