L’élevage
L’élevage constitue une activité économique importante pour les habitants de la commune. Il comprend deux niveaux : l’élevage de contemplation et l’élevage d’exploitation. Ces deux types sont respectivement assurés par des personnes amatrices et par une association, 02 unions et plus de 20 groupements agrées d’éleveurs dans la commune. En termes d’appui technique, il existe deux structures étatiques administrées par un effectif de 05 agents qui interviennent dans la commune :
– 01 Poste Vétérinaire situé au secteur 5 ;
– 01 Zone d’Appui Technique en Elevage (ZATE) à Diefoula.
1. Cheptel et système d’élevage
Le système d’élevage pratiqué dans la commune est de type extensif sédentaire. Il concerne surtout
les bovins, les ovins, les caprins, les porcins et la volaille. Le tableau ci-après renseigne sur
l’évolution du cheptel ces cinq dernières années.
Tableau 19: Evolution du cheptel par espèce dans la Commune
ANNEE | ESPECES | |||||||
Bovins | Equins | Asins | Porcins | Caprins | Ovins | Volailles | ||
Poules | Pintades | |||||||
2014 | 79 700 | 09 | 330 | 2 654 | 12 740 | 26 560 | 137 227 | 47 500 |
2015 | 82 200 | 11 | 337 | 2737 | 13 271 | 27 380 | 141 472 | 48 900 |
2016 | 84 700 | 13 | 343 | 2 822 | 13 824 | 28 230 | 245 839 | 50 400 |
2017 | 87 300 | 15 | 350 | 2 910 | 14 400 | 29 100 | 150 350 | 52 000 |
2018 | 90 000 | 18 | 357 | 3 000 | 15 000 | 30 000 | 155 000 | 53 560 |
Source : Service départemental de l’agriculture/Niangoloko, septembre 2018
Comparé au cheptel de la province de la Comoé, on note que la pratique de l’élevage est très
importante dans la commune. En 2016 par exemple, l’effectif des bovins représentait 13% de
l’effectif de la province (658 247 têtes), les poules, 37,9% (748 328 têtes).
2. Projets et infrastructures d’élevage
Deux principaux projets nationaux interviennent dans le domaine de l’élevage dans la commune. Il s’agit du Projet d’Amélioration de la Productivité Agricole et de la Sécurité Alimentaire (PAPSA) et du Programme Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel/Burkina Faso (PRAPSBF).
En termes d’infrastructures de soutien à l’élevage, un inventaire fait en 2017 permet de voir
l’existant sur l’ensemble de la commune (confère le tableau suivant).
Tableau 20 : Infrastructures d’élevage de la commune de Niangoloko
Désignation | Localité | Nombre | Etat | ||
Bon | Passable | Mauvais | |||
Poste vétérinaire | Niangoloko | 01 | X | ||
Zone d’élevage | Niangoloko | 01 | X | ||
Marché à bétail | Niangoloko | 01 | X | ||
Magasin de stockage | Niangoloko | 02 | X | X | |
Parc de vaccination | Niangoloko | 01 | X | ||
Tierkora | 02 | X | X | ||
Boko | 01 | X | |||
Toundoura | 01 | X | |||
Bouli | Tierkora | 01 | X | ||
Forage | Niangoloko | 01 | X | ||
Forage pastoral | Tierkora | 01 | X | ||
Zone pastorale | Tierkora | 01 | X | ||
Aire d’abattage | Niangoloko | 01 | X | ||
Ouangolodougou | 01 | X | |||
Aire de pâture | Boko | 01 | X | ||
Clinique vétérinaire | Niangoloko | 02 | X | X | |
Total | 19 |
Source : ZAT Niangoloko; 2017
Il existe donc 19 infrastructures et ouvrages pour appuyer le secteur de l’élevage dans la commune de Niangoloko. Parmi ceux-ci, il y a le marché à bétail qui joue un rôle très capital et stratégique dont le rayonnement va au-delà de la commune de Niangoloko. Il constitue effectivement une zone de transit du bétail vers la Côte d’Ivoire, ce qui a une incidence sur l’économie locale. Cependant, au regard du potentiel en matière de cheptel existant, les infrastructures et ouvrages restent insuffisants et peu équipés. C’est le cas des aires d’abattage qui manquent d’équipement d’hygiène et d’assainissement.
3. Produits de l’élevage et commercialisation
Les produits dérivés de l’élevage sont essentiellement la viande, les cuirs, les peaux, les œufs et le lait. La commercialisation de ces produits dérivés se fait soit sur pied (surtout pour le bétail), soit suite à une transformation, dans les villages, les marchés et vers l’étranger notamment en Côte d’Ivoire. Elle constitue une activité génératrice de revenus pour les exploitants et également une source de recettes pour la commune. En effet, cette activité constituant l’une des principales sources de revenus des populations au niveau communal voire dans la région des Cascades au travers de la vente des produits y issus, des solutions idoines doivent être trouvées pour la rendre plus dynamique vu qu’il existe un marché à bétail. Cependant, elle est conforntée à plusieurs contraintes :
- l’insuffisance de zone pastorale ;
- l’insuffisance d’aire de paturage due à l’occupation hmaine (champ, urbainsation) ;
- l’absence de pistes à bétail et de couloirs d’accès aux points d’eau ;
- l’insuffisance de parcs de vaccination ;
- le faible approvisionnement en SPAI ;
- l’auto-médication des animaux par les éleveurs ;
- la faible organisation des acteurs ;
- les conflits entre agriculteurs et éleveurs.