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Commune de NIANGOLOKO

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Relief, Sol, Climat

MILIEU PHYSIQUE

Le milieu physique de la commune urbaine de Niangoloko est décrit à travers le relief et le climat,la typologie et l’aptitude des sols et des bas-fonds, le réseau hydrographique, le couvert végétal et les ressources fauniques et halieutiques.

1. RELIEF ET CLIMAT

La commune urbaine de Niangoloko est située dans une cuvette dominée par un relief relativement plat avec de vastes plaines dont l’altitude moyenne est de 330 m. Le relief n’est donc pas accidenté, comme le montre la carte ci-après (carte n°3).

De par sa situation dans la zone pré-guinéenne du pays, la commune est sous l’influence du climat tropical de type sud soudanien marqué par l’alternance de deux saisons : une saison pluvieuse allant de mai à octobre et une saison sèche allant de novembre à avril. Les mois de juillet, août et septembre sont les plus pluvieux. Les isohyètes oscillent entre 1 100 et 1 300 mm.

La moyenne pluviométrique de ces 10 dernières années est de 1 200 mm. Toutefois, on a observé une variation en dents de scie d’une année à une autre. Les années 2002 et 2014 ont été les moins pluvieuses. Par ailleurs, la pluviosité varie au cours d’une même saison. En effet, on observe parfois une concentration des jours pluvieux et une intensité de la pluie, toute situation qui est préjudiciable aux cultures et aux habitations.

Par ailleurs, la commune bénéficie de températures moyennes assez douces avec une amplitude thermique variant très peu dans l’année. En effet, en saison pluvieuse, sous l’influence de la mousson, les températures moyennes sont de 25°C et en saison sèche caractérisée par l’harmattan, les températures moyennes se situent autour de 30° C. L’ensoleillement est également fonction de la saison mais varie peu au cours de l’année (Direction Générale de la Météorologie, 2012).

2. TYPOLOGIE ET APTITUDE DES SOLS ET DES BAS-FONDS

Sur le plan pédologique, les ressources en sols de la commune urbaine de Niangoloko sont diversifiées. On y rencontre essentiellement trois grands types : les sols à sesquioxydes ou ferrugineux, les sols peu évolués et les sols hydromorphes (confère carte suivante).

Les sols à sesquioxydes ou ferrugineux tropicaux sont pourvus de substances organiques et minérales, notamment les hydroxydes de fer et de manganèse qui leur confèrent une couleur rouge ocre ou noire. Ils représentent près de 40% des sols et sont localisés dans les parties occidentale, centrale et orientale de la commune. Ce sont des sols caractérisés par une faible profondeur (inférieur à 40 cm) et présentant une texture sableuse à sablo-argileuse vers les horizons du fond et une structure peu développée à cohésion faible. Ils sont favorables aux cultures de céréales et à l’implantation de l’habitat. Ils fournissent d’ailleurs les agrégats (briques en terre) pour les constructions.

Les sols peu évolués sont caractérisés par un profil humifère reposant sur une cuirasse ferrugineuse, sableuse à sablo-argileuse avec une faible capacité de rétention en eau liée à leur texture grossière et aux pertes par ruissellement. Ils sont localisés dans la partie centrale de la commune et couvre presque 50% du territoire communal. Ils sont plus favorables comme zone de parcours de bétail.

Les sols hydromorphes jouxtent les cours d’eau et forment un immense potentiel de bas-fonds aménageables. Ils ont une profondeur supérieure à 100 cm et une texture généralement fine variable aussi bien spatialement que dans les profils rendant le drainage des eaux pluviales déficient. Ils forment une ceinture entourant le territoire de la commune. Ils sont sous l’influence d’un excès d’eau temporaire ou permanent avec un drainage déficient. Ces sols sont plus propices à la riziculture (pratiquée d’ailleurs en saison pluvieuse dans les bas-fonds) et au maraîchage de contre-saison. L’implantation humaine est à éviter dans ces zones pour réduire les risques d’inondation.

La commune compte une dizaine de bas-fonds aménagés avec un taux d’exploitation global de 90%, comme présenté dans le tableau qui suit.

Tableau 1 : Situation des bas-fonds aménagés dans la commune de Niangoloko

Localisation Superficie
aménagée (ha)
Superficie exploitée
(ha)
% exploité Partenaire            de

financement

Diolena 39
Yendéré 53,42 53,42 100 PRP
Ouangolodougou 40,79 40,79 100 PRP
Kimini 40,87 44 100 PRP
Tierkora 55 55 100 PRP
Diakora 44 44 100
Koutoura 140 140 100
Mitiéridougou 23,5 23,5 100 PRP
Koutoura I 20,5 20,5 100
Koutoura             II

(Tanion2)

40,5 40,5 100
Total 497,58 461,71

 

Source : ZAT/Niangoloko, SDAU, 2017

Le principal partenaire dans l’aménagement des bas-fonds dans la commune est le Projet Riz Pluvial (PRP). Grâce à son intervention et la contribution des populations locales (en main d’œuvre surtout), 213,58 ha de bas-fonds ont été aménagés dans 8 villages au profit des populations notamment des femmes.

Dans l’ensemble, le profil pédologique de la commune de Niangoloko présente une disposition des sols en bandes plus ou moins parallèles orientées Nord-Sud pour ce qui concerne les sols à sesquioxydes ou ferrugineux tropicaux et les sols peu évolués, lesquels sont ceinturés par les sols hydromorphes, ce qui permet une humidification et donc une fertilité de tous les sols. Quant au noyau urbain de la commune, il est implanté essentiellement sur un sol ferrugineux tropical parsemé de sols hydromorphes le long des marigots et du plan d’eau.

Malgré ce potentiel, les différents sols sont exposés à une dégradation progressive due surtout aux pratiques anthropiques (utilisation de produits chimiques prohibés, extraction d’agrégats, coupe du bois).