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Commune de NIANGOLOKO

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La Santé

 La santé

La situation sanitaire de la commune présente les mêmes caractéristiques que celles des communes urbaines du Burkina Faso. Celles-ci se présentent en termes de formations sanitaires, de personnel de santé, d’équipements, d’accessibilité par les populations, etc.

1. Les formations sanitaires et officines de santé

En 2018, la commune urbaine de Niangoloko compte au total 14 formations sanitaires dont 12 formations publiques et 02 formations privées. Le tableau suivant présente la répartition de ces formations sanitaires par localité.

Tableau 13: Répartition des formations sanitaires dans la commune urbaine de Niangoloko

Nom de la structure Localisation
Formations sanitaires publiques
Centre Médical Secteur 6
CSPS Secteur 5
Secteur 3
Secteur 3
Koutoura
Yendéré
Timperba
Folonzo
Ouangolodougou
Kimini
Nofesso
Boko
Sous-Total 12
Structures sanitaires privées
CSPS Shalom Secteur 4
Cabinet de soin Petit Paris, Diakora
Sous-Total 02
Total 14

 

Source : Service départemental en charge de la santé, septembre 2018

Au titre des formations sanitaires publiques, on dénombre donc 1 Centre Médical (CM) et 11 Centres de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) soit un CSPS pour 9065 habitants. Comparé à la norme nationale qui est d’un CSPS pour 7 500 habitants, la commune présente donc un déficit en termes de couverture de la population, soit un besoin d’au moins un CSPS. Par ailleurs, il existe une brigade d’hygiène dans la commune.

En termes de qualité, la plupart des formations sanitaires, quoique construites récemment, présentent des locaux dans un état vétuste et sans clôture ; toute situation qui expose les usagers et le personnel de santé à des risques tout genre : divagation des animaux, prolifération des moustiques, nuisances sonores dues à la traversée des cours par les engins, etc.

Pour ce qui concerne les structures sanitaires privées, on compte un CSPS non normalisé et un cabinet privé de soins. Par ailleurs, la commune compte 06 officines pharmaceutiques publiques et privées, soit une pharmacie (pharmacie de l’Emmanuel au secteur 02) et 5 dépôts (Koria, Gare Edouard, Yendéré, Tondoura et Ouangolodougou).

2. Le personnel de santé et d’appui

En 2018, la commune urbaine de Niangoloko compte au total un effectif de 278 agents composés de personnel de santé catégoriel et de personnel d’appui.

On compte 04 médecins généralistes, 27 Infirmiers Diplômés d’État (IDE), 07 Infirmiers Brevetés (IB), 19 Sages-Femmes et Maïeuticiens d’État, 24 Agents Itinérants de Santé (AIS).

Le tableau suivant présente la répartition catégorielle du personnel de santé et d’appui.

Tableau 14 : Personnel de santé et d’appui de la commune urbaine de Niangoloko

Nom de la structure Localisation (secteur ou village) Nombre de lits Personnel médical et paramédical
Médecins
généralistes
IDE IB AIS SF/ME AB AA GFS Chauffeurs Gérants TBM Autres
Centre Médical Secteur 6 28 04 06 02 02 04 01 03 02 02 03 02 04
CSPS Secteur 5 10 00 03 00 04 02 00 01 00 00 02 00 02
Secteur 3 11 00 02 01 04 02 00 02 00 00 02 00 02
Secteur 3 13 00 03 00 03 03 00 02 00 00 02 00 02
Koutoura 08 00 01 01 02 01 00 01 00 00 01 00 02
Yendéré 12 00 04 02 01 02 00 00 01 00 03 00 05
Timperba 04 00 01 00 02 01 00 00 00 00 01 00 03
Folonzo 03 00 01 00 01 00 00 01 00 00 01 00 02
Ouangolodougou 11 00 02 00 01 01 00 00 00 00 01 00 05
Kimini 08 00 02 00 01 01 00 00 00 00 01 00 03
Nofesso 06 00 00 01 02 00 01 00 00 00 01 00 03
Boko 08 00 02 00 01 02 00 00 00 00 01 00 04
Total   122 4 27 7 24 19 2 10 3 2 19 2 37

 

Source : Service départemental en charge de la santé, septembre 2018

Il ressort que la commune ne dispose pas de médecins spécialistes et de pharmaciens.

3. L’accessibilité des formations sanitaires

L’accessibilité est appréciée du point de vue du Rayon Moyen d’Action Théorique (RMAT), du ratio personnel de santé, formation sanitaire/population, de l’état des voies d’accès.

En prenant en compte des structures privées de santé, le RMAT de la commune urbaine de Niangoloko est de 5,61 km en 2018 ; ce qui est appréciable. En effet, au niveau régional, le RMAT était de 6,2 km en 2017. Il est en amélioration par rapport aux normes nationales (7,1 km) et internationale de l’OMS (5 km). Toutefois, des disparités subsistent. Par exemple, les populations de Diéfoula et ses environs (les hameaux) parcourent la plus grande distance pour accéder au centre de santé le plus proche, soit environ 10 km. Par ailleurs, au regard du flux des personnes entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, celles qui ne possèdent pas de carnets de vaccination en territoire ivoirien, sont obligées de payer des frais supplémentaires ou de retourner à Banfora pour s’en procurer avant de revenir poursuivre leur voyage, toute situation qui crée sans doute des désagréments. Un poste de vaccination à Yendéré juxtaposé au poste de police permettra de résoudre ces difficultés.

En termes de couverture CSPS/population, la situation se présente comme suit.

Tableau 15 : Population couverte par formation sanitaire publique (CSPS)

Formations sanitaires Population couverte par village Ecart par rapport à la norme nationale
  Centre médical 16 625
  Secteur 5 8 339 +839
  Secteur 3 6 686 -814
  Secteur 3 9 663 +2 163
  Koutoura 10 138 +2 638
  Yendéré 8 907 +1 407
  Timperba 6 417 -1 083
  Folonzo 4 149 -3 351
  Ouangolodougou 6 667 -833
  Kimini 5 212 -2 288
  Nofesso 4 837 -2 663
  Boko 6 990 -510
Total   94 630  

 

Source : Service départemental en charge de la santé, septembre 2018

On note dans l’ensemble une très bonne couverture de la population de la commune par les CSPS comparée à la norme nationale qui est d’un CSPS pour 7 500 habitants (Ministère de la Santé, PNDS, 2011-2020). Toutefois, des disparités existent pour certaines localités telles que Koutoura (excédent de 2 638 habitants), le secteur 3 (2 163 habitants). Par ailleurs, la jonction des différentes formations sanitaires notamment celles des villages au CM pour l’évacuation des patients constitue une contrainte majeure. En effet, la commune ne dispose que d’une ambulance pour l’évacuation des patients au CM et au District sanitaire de Banfora. Cela est encore rendu difficile à cause de l’impraticabilité des voies d’accès aux différentes localités.

En ce qui concerne le ratio personnel de santé/Population par catégorie, la situation se présente comme suit :

  • 1 médecin pour 23 658 habitants ;
  • 1 IDE pour 2 783 habitants ;
  •  1 SF/ME pour 4 980 habitants (femmes) ;
  •  1 accoucheuse pour 7 662 habitants (femmes) ;
  •  1 technologiste bio-médical pour 47 315 habitants.

Comparés à la norme nationale soit respectivement 1 médecin pour 20 000 habitants, 1 IDE pour 5 000 habitants, 1 SF/ME pour 5 000 habitants (femmes), il ressort que la commune n’éprouve pas de déficit extrême en termes de ratio personnel de santé/population. Toutefois, on note un besoin de 1 médecin, 1 IDE et 1 SF/ME.

Somme toute importante, le nombre et la qualité des infrastructures, du personnel de santé ainsi que leur équipement (matériel et logistique) et le plateau technique satisfont peu à la demande des populations. On note également la pratique de l’automédication et la médecine traditionnelle surtout des populations rurales, ce qui influe sur la fréquentation des formations sanitaires. En 2017 par exemple, le taux moyen de fréquentation du CM était de 1.07NC/habitant.

5. Les facteurs influençant l’état de santé des populations

Le système sanitaire au niveau de la commune urbaine de Niangoloko est influencé par plusieurs

facteurs.

Au plan des principales affections selon la fréquence des consultations, il ressort de façon

chronique des cas de maladies notamment le paludisme, les affections digestives, les affections

respiratoires, les maladies cutanées (peau et plaies), les affections occulaires, etc.

En termes de frein à l’accès aux formations et services de santé, il s’agit entre autres :

  • de l’inexistence de centre de santé dans certaines localités tels que Diéfoula, Kakoumana, Mitiéredougou, Boko, Tierkora ;
  • du difficile accès aux services de santé dû à l’état des voies, à la précarité et l’insuffisance des moyens logistiques, aux longues distances à parcourir pour atteindre un service sanitaire, etc.) ;
  •  la disponibilité sur place des produits ou le difficile approvisionnement des centres de santé secondaire (CSPS des villages) ;
  •  l’insuffisance des équipements biomédicaux et sanitaires ;
  •  l’insuffisance du personnel de santé en nombre et en qualité ;
  •  la vétusté des locaux et l’absence de clôture des formations sanitaires ;
  •  la précarité des sources d’énergie.

La résorption de ces différentes contraintes permettra d’améliorer l’offre de santé au bénéfice des populations de la commune.